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Bio Suisse à propos du TTIP: «Nous devons faire valoir nos intérêts assez tôt»

Nouvelle  | 

Un groupe de paysannes bio a exprimé ses préoccupations au sujet de l’accord de libre-échange entre l’UE et les USA (TTIP) dans une lettre ouverte adressée à Bio Suisse. Le TTIP a pour but d’éliminer les entraves tarifaires et non-tarifaires au commerce entre les USA et l’UE.

Les entraves tarifaires au commerce sont par exemple les droits de douane. Les entraves non-tarifaires comprennent d’autres mesures, comme par exemple des prescriptions sociales ou environnementales, qui compliquent l’accès du marché aux fournisseurs étrangers.

Une étude de la Communauté d’intérêts pour le secteur agro-alimentaire suisse (CISA) montre que l’agriculture suisse serait fortement touchée par le TTIP. S’il n’y a pas de mesures d’accompagnement, les paysans devront prendre en compte une perte financière de 587 millions de francs par année si la Suisse monte elle aussi dans le bateau de cet accord. Bio Suisse est membre de la CISA avec entre autres IP-Suisse, Suisseporcs ou Vache Mère suisse. En prévision de la conclusion d’un accord, les représentants de l’agriculture exigent que de bonnes conditions soient mises en place pour assurer la durabilité du secteur agricole et agroalimentaire suisse. Différentes mesures d’accompagnement sont en discussion et la Confédération tient à disposition une réserve au bilan de 4,6 milliards de francs. Les paysannes bio sont d’avis que cela ne suffira pas et exigent que Bio Suisse rejette le TTIP.

Elles craignent concrètement

  • que la nouvelle pression concurrentielle qui va s’exercer sur l’agriculture se fasse inévitablement au détriment de l’environnement, des animaux, de l’homme et de la qualité de vie. Ce qui serait une trahison de la pensée bio;
  • que la régionalité soit détruite puisque la législation des USA ne reconnaît pas les indications géographiques. L’UE plaide par contre pour un système indépendant de protection des indications d’origine piloté par l’État;
  • que les prix agricoles subissent une pression encore beaucoup plus forte;
  • que les USA exercent une pression énorme pour uniformiser les normes – c.-à-d. pour les niveler par le bas pour qu’elles correspondent aux leurs – et que cela impose l’arrivée en Suisse de viande aux hormones, d’OGM, de pesticides etc. interdits en Suisse.

Martin Bossard, le responsable des affaires politiques de Bio Suisse, fait remarquer que l’influence de la Suisse sur les négociations et les décisions concernant cet accord sera forcément marginale. «Si nos deux plus grands partenaires commerciaux parviennent à conclure un accord, la Suisse n’aura pas d’autre choix, en tant que pays exportateur, que d’entrer dans l’espace économique commun et de se soumettre à ses règle en qualité de pays tiers.» C’est pour cette raison que Bio Suisse s’investit en faveur de mesures d’accompagnement avec les autres organisations agricoles.

«En tant que paysans bio nous devons entrer en négociation avec la filière de création de valeur ajoutée pour trouver les meilleures possibilités de protéger le secteur agroalimentaire suisse et de lui permettre de saisir ses chances», explique Martin Bossard. «L’important est que nous fassions valoir nos intérêts assez tôt et que nous participions activement aux négociations.» Katharina Scheuner

Lettre ouverte des paysannes bio (Rubrique «Courrier des lecteurs»)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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